Carnosine : La molécule anti-âge

Bienvenue sur le site L-carnosine.fr ! Car se supplémenter en carnosine n’est plus uniquement réservé à ceux qui font de la musculation, mais à qui voudrait améliorer sa longévité et rester en bonne santé ; notre équipe passionnée de bien-être et nutrition a décidé de fournir au grand public des informations, complètes et basées sur des recherches scientifiques, sur cette molécule naturelle aux multiples bienfaits. Les articles que nous publierons ici sauront répondre aux différentes questions que vous vous êtes toujours posées.

Apprenez donc davantage sur les propriétés thérapeutiques de la carnosine et découvrez ses autres qualités non encore dévoilées, en feuilletant les pages virtuelles de notre site web. Notre équipe vous souhaite une excellente visite !

Présentation de la Carnosine

La carnosine est formé à partir des acides aminés beta-alanine et histidine

Naturellement présente dans l’organisme, notamment au niveau du muscle squelettique, du cerveau et du cœur, la carnosine est un dipeptide, isomère de l’ansérine, célèbre pour ses propriétés antioxydantes et anti-glycation. Cette molécule est appelée ainsi du fait qu’elle est composée de deux acides aminés, à savoir la bêta-alanine et l’histidine, reliés entre eux par une chaîne peptidique. Malheureusement, à travers les âges, son taux de concentration diminue significativement. Vers l’âge de 70 ans, nous pouvons perdre jusqu’à plus de 60 % de ce que nous avons eu autrefois, quand nous étions encore enfant. C’est l’une des causes de la perte et du relâchement musculaire.

Mis à part le fait de prendre des compléments alimentaires, seule une alimentation carnée à base de viande rouge peut nous apporter de la carnosine et combler les déficits. Sans compter les risques santé que cela représente, un tel régime alimentaire fournit environ 250 mg de ce dipeptide par jour, une dose qui est loin d’être satisfaisante car celui-ci se dégrade en un rien de temps dans l’organisme une fois sous l’effet de l’enzyme de type hydrolase, dite la carnosinase. Pour que les résidus d’acides aminés qui le constituent puissent atteindre la circulation sanguine et agir au niveau de leurs cibles, il faut dans les 1 000 mg de carnosine par jour comme supplément. À cette dose, ce dipeptide arrive à inhiber l’activité de la carnosinase, or un déficit de cette enzyme conduit à une augmentation du niveau de carnosine dans le sang. Ce composé chimique se forme, en effet, sous l’action d’une toute autre enzyme, la carnosine synthétase, qui crée une liaison entre les deux acides aminés, l’histidine et l’alanine. (1)

> L’importance de la carnosine, dans les tissus musculaires et cérébraux, dépend donc de l’équilibre entre sa synthèse par l’enzyme carnosine synthétase et sa dégradation par l’enzyme carnosinase.

Structure moléculaire 2D de la Carnosine

Si nous pouvons aujourd’hui profiter des bienfaits thérapeutiques de cette molécule, c’est grâce au travail hors pair du biochimiste Russe, dénommé Vladimir Sergeevich Gulevich. La carnosine fut découverte et isolée par ce scientifique à l’aube des années 1900, à partir des muscles de mammifères (2). Il n’est, cependant, pas le seul à s’y intéresser. Un des grands chercheurs, qui ont passé des années à étudier la carnosine, fut le Dr Sergey Stvolinsky de Russian Academy. Ce dernier fut le premier à découvrir la qualité de ce dipeptide à agir sur la durée de vie des cellules. Dans l’une de ses publications intitulées « Rejuvenation Research » datant de 2010, ce scientifique a parlé de l’effet de la carnosine utilisée en complément alimentaire chez les drosophiles. L’ajout de carnosine, additionnée ou non de vitamine E, dans l’alimentation de ces insectes a entrainé une augmentation de leur durée de vie, allant de 20 à 36 %. (3)

Sur le plan chimique, la carnosine répond à d’autres noms scientifiques, dont Bêta-Alanyl-l-Histidine, L-Carnosine, et N-acetyl-carnosine. Sa formule chimique est C9H14N4O3, et sa masse molaire 226.24g/mol. Ce composé chimique apparait sous un format de solide cristallin.

Utilisations de la carnosine

Les recherches menées sur la carnosine se sont considérablement multipliées, depuis la découverte de ses pouvoirs antioxydant, anti-glycation et chélateur de métaux lourds. Grâce à la combinaison de ces trois qualités, cette molécule continue, non seulement, de faire l’objet des observations scientifiques, mais est également devenue depuis quelques années la base des thérapies antivieillissement.

D’innombrables chercheurs issus des quatre coins du globe, pour ne citer que Corée du Sud (4), Russie (5), et Grande-Bretagne (6) ont conduit des essais cliniques dans le but de démontrer les effets antioxydants de la carnosine, en piégeant et bloquant les activités des radicaux libres, des aldéhydes alpha-bêta insaturés issus de la peroxydation des acides gras au moment du stress oxydatif et des espèces réactives de l’oxygène. Sa faculté à s’opposer au phénomène de glycation non enzymatique des protéines, dite « réaction de Maillard », – qui se produit lors d’une hyperglycémie et qui est l’une des premières causes des lésions cellulaires, du vieillissement vasculaire et des dégradations des tissus -, est devenue un sujet commun de ces observateurs.

L’action de la carnosine contre les conséquences néfastes du stress oxydatif a été mise en évidence dans cette étude scientifique récente, datant de 2014. L’observation a été conduite sur des rats souffrant de néphropathie diabétique (complication rénale diabétique), due à un taux élevé de streptozotocine (STZ) secrété par les cellules bêta des îlots de Langherhans pancréatiques. Soumis à l’effet du monoxyde d’azote (ou oxyde nitrique), les sujets testés ont été départagés en quatre groupe, dont un groupe témoin, un groupe traité à la carnosine, un groupe diabétique non traité, et un autre diabétique soumis au traitement. Au terme de la thérapie, les tissus ont été prélevés et analysés au microscope, en utilisant la coloration PAS (Periodic Acid Schiff). Les résultats de l’examen ont montré une importante dégradation des glomérules rénaux, l’épaississement de leurs membranes basales, ainsi qu’une forte accumulation de glycogène au niveau des tubules des reins étudiés. La carnosine a, cependant, réduit les dommages oxydatifs aggravés par la néphropathie diabétique, d’après les remarques. (7)

Connue également pour son action neuroprotectrice et antiapoptotique, la carnosine a été employée dans l’étude clinique suivante chez des rats présentant une dégénérescence neuronale, induite par une certaine dose de 6-OHDA (6-hydroxydopamine, composé organique à effet neurotoxique). Pour évaluer l’efficacité de ce dipeptide, une part des sujets testés en ont administré une dose de 250 mg/kg à raison deux fois par jour. Lors de l’analyse au microscope, il a été constaté qu’une grande partie des cellules marquées à la coloration de Nissl avaient disparu. La neurotoxine utilisée a favorisé leur apoptose. Nombre de neurones dopaminergiques et noradrénergiques ont été tués. Il a été, cependant, remarqué chez les sujets ayant administré de la carnosine une réduction significative du taux d’apoptose, avec inhibition de l’activité du 6-OHDA. Les observateurs ont conclu que la carnosine constituerait un excellent remède contre la maladie de Parkinson, en stade non encore avancé afin de bloquer la dégradation des neurones. (8)

Une autre grande découverte des scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques de la carnosine est son effet positif sur les astrocytes (cellules gliales) du système nerveux central. Rappelons au passage que ces cellules assurent d’importants rôles, tels que le support et la protection des neurones, le maintien de la barrière hémato-encéphalique, l’approvisionnement en nutriments, la régulation du flux sanguin, la neurotransmission, et même la défense immunitaire, la cicatrisation et la réparation du cerveau. Au cours de cette expérience, les chercheurs ont essayé de démontrer l’effet de la carnosine sur les astrocytes sénescents et endommagés, et sur l’expression de glutamine synthétase (enzyme doté d’une fonction majeure dans la synthèse de glutamine par le système nerveux et le cerveau). Les astrocytes sénescents et jeunes analysés ont été donc délibérément endommagés, en les privant de glucose et d’oxygène. Ce qui a causé une baisse de l’expression de glutamine synthétase et d’importants dommages cellulaires. L’usage de carnosine comme mesure de prévention a, cependant, limité les dégâts. Par ailleurs, comme la diminution de l’expression de glutamine synthétase a inhibé l’absorption de glutamate et la libération de glutamine ; il a été remarqué que cette molécule naturelle a pu inverser ce phénomène. La carnosine a eu un effet modulateur vis-à-vis de l’expression de GS. (9)

La Carnosine pour combattre l’inflammation

La carnosine est aussi réputée pour sa propriété anti-inflammatoire. Certains scientifiques ont donc tenté de prouver ce fait en l’utilisant chez des rats ayant des problèmes d’arthrite, provoqués par des doses élevées de carraghénane. Les sujets soumis à l’expérience ont administré pendant 28 jours 150 mg/kg de ce dipeptide. Seulement 14 jours après les premières prises, il a été noté une baisse impressionnante du volume d’œdème localisé au niveau des pattes de ces animaux. Les chercheurs ont aussi remarqué grâce à l’utilisation de marqueurs biologiques une réduction des effets du stress oxydatif au niveau des chondrocytes (grosses cellules présentes dans le cartilage des os). La carnosine a, par ailleurs, corrigé l’activité de la gamma-glutamyltransferase (ƴ-glutamyltransferase ou ƴ-glutamyltranspeptidase), enzyme hépatique impliquée dans le métabolisme des acides aminés. En conclusion, la carnosine est bénéfique dans le traitement de l’arthrite et dans la protection des cellules contre le stress oxydatif. (10)

D’après d’autres essais cliniques, ce dipeptide serait également un remède efficace contre la stéatohépatite alcoolique (NASH), hépatite alcoolique qui se caractérise par des lésions dues à l’alcool. Pour mettre en évidence ce fait, tous les signes de cette maladie ont été imités in vivo chez des rats de laboratoires. Ces derniers ont administré toutes les 12 heures 5 g/kg d’éthanol et reçu 10 mg/kg de lipopolysaccharide (LPS) en injection ; ce qui a favorisé le développement de cette pathologie. Une part des sujets testés ont pris comme moyen de prévention, 30 mn avant et 90 mn après chaque injection de LPS 250 mg/kg de carnosine et 200 mg de vitamine E. Les résultats ont révélé que la co-administration de ces deux substances a conduit à la baisse de l’activité des transaminases, enzymes responsables de la synthèse de nouveaux acides aminés en assurant le transfert du groupement -NH2 d’un acide aminé vers un autre. En cas d’hépatite ou de nécrose des cellules hépatiques, les niveaux de concentration sériques de ces enzymes sont en effet particulièrement élevés. Il a été observé chez les rats ayant pris de la carnosine, une amélioration des lésions hépatiques ainsi qu’une réduction des activités des espèces réactives de l’oxygène. L’expression de collagène 1α1 (COL1A1), les facteurs de croissance β1 (TGF-β1), les activités de myeloperoxidase ainsi que le niveau de malondialdéhyde (MDA) ont fortement diminué. Les scientifiques ont conclu que la carnosine associée à la vitamine E est efficace dans la suppression des facteurs pro-inflammatoires et pro-oxydants agissant au niveau du foie, tout en protégeant cet organe d’un développement de fibrose en cas d’agression prolongée. (11)

Enfin, une toute dernière qualité de la carnosine et non la moindre à présenter dans ce billet est sa capacité à favoriser la prise de masse musculaire. Longtemps, cette molécule naturelle a été un allié des sportifs pour gagner des muscles et améliorer leurs performances physiques. Elle peut être aussi utilisée en complément à l’alimentation pour garder aussi longtemps que possible un corps de rêve, bien ferme et joliment sculpté. Des scientifiques ont vérifié cet effet sur des poulets, afin d’obtenir une viande de meilleure qualité. Les sujets testés ont reçu 0, 100, 200 et 400 mg de carnosine par jour en plus de leur régime habituel. À la fin de l’expérience, on a noté une augmentation de la concentration de carnosine et de l’expression de carnosine synthétase au niveau des cuisses ; ce qui a non seulement encouragé l’accroissement de la densité des fibres musculaires, mais aussi amélioré leur capacité antioxydante. L’ajout de carnosine a accru les activités des enzymes antioxydantes et réduit par la même occasion les niveaux de composés carbonylés et de malondialdéhyde dans les tissus, qui se manifestent notamment lors du stress oxydatif. (12)

Informations à noter sur la carnosine

La prise de carnosine en tant que complément alimentaire n’a causé aucun effet secondaire connu auprès de ses utilisateurs jusque-là. Si les doses recommandées et la durée de traitement sont respectées, il ne peut y avoir aucune complication. Il reste, cependant, prudent d’informer son médecin en cas de problèmes d’allergie ou d’hypotension artérielle. Certaines conditions de santé peuvent, en effet, vous rendre plus sensible aux effets de cette molécule naturelle.

Il faut noter aussi que la l-carnosine peut interférer avec les médicaments ci-après : Amlodipine, Diltiazem, Isradipine, Felodipine, Verapamil et Nifedipine.

 

Références :

(1) « Carnosinase », Farlex Partner Medical Dictionary © Farlex 2012.
(2) Anatoly Bezkorovainy (1 October 2008).All Was Not Lost: Journey of a Russian Immigrant from Riga to Chicagoland. AuthorHouse. pp. 304.
(3) Stvolinsky S, Antipin M, Meguro K, Sato T, AbeH, Boldyrev A. Effect of carnosine and its Trolox-modified derivatives on life span of Drosophila melanogaster. Rejuvenation Res. 2010 Aug; 13(4):453-457.
(4) Choi SY, Kwon HY, Kwon OB, Kang JH,« Hydrogen peroxide-mediated Cu,Zn-superoxide dismutase fragmentation: protection by carnosine, homocarnosine and anserine »,Biochimica et Biophysica Acta,vol.1472,no 3,‎1999,p. 651–657.
(5) Klebanov GI, Teselkin YuO, Babenkova IVet al., « Effect of carnosine and its components on free-radical reactions », Membrane& Cell Biology, vol. 12, no 1,‎ 1998, p.89–99.
(6) Aruoma OI, Laughton MJ, Halliwell B, « Canirnosine, homocarnosine and anserine: couldthey act as antioxidants in vivo? », The Biochemical Journal, vol. 264, no 3,‎ décembre 1989,p. 863–869.
(7) Yay A1, Akkuş D, Yapıslar H, Balcıoglu E, Sonmez MF, Ozdamar S. Antioxidant effect of carnosine treatment on renal oxidative stress in streptozotocin-induced diabetic rats. Biotech Histochem.2014 Nov;89(8):552-7.
(8) Afshin-Majd, Khalili M, Roghani M, Mehranmehr N, Baluchnejadmojarad T. Carnosine exerts neuroprotective effect against 6-hydroxydopamine toxicity in hemiparkinsonian rat. Mol Neurobiol.2015;51(3):1064-70. doi: 10.1007/s12035-014-8771-0. Epub 2014 Jun 18.
(9) Shi, Wang, Liu, Zhang, Huang, Cao, Shen, Lyu. « Carnosine modulates glutamine synthetase expression in senescent astrocytes exposed to oxygen-glucose deprivation/recovery ». Brain Res Bull.2017 Jan 20;130:138-145. doi: 10.1016/j.brainresbull.2017.01.014.
(10) Ponist, Drafi, Kuncirova, Mihalova, Rackova, Danisovic, Ondrejickova, Tumova, Trunova, Fedorova, Bauerova. Effect of Carnosine in Experimental Arthritis and on Primary Culture Chondrocytes. Oxid Med Cell Longev. 2016;2016:8470589. doi: 10.1155/2016/8470589. Epub 2016 Jan 17.
(11) Kalaz, Aydın, Doğan-Ekici, Çoban , Doğru-Abbasoğlu, Uysal. Protective effects ofcarnosinealone and together with alpha-tocopherol on lipopolysaccharide (LPS) plus ethanol-induced liver injury. Environ Toxicol Pharmacol.2016 Mar; 42:23-9.
(12) Cong, Zhang, Li, Wang, Gao, Zhou. Effects of dietary supplementation with carnosine on growth performance, meat quality, antioxidant capacity and muscle fibercharacteristics in broiler chickens. J Sci Food Agric. 2017 Jan 25.